Mer de Chine : la marée noire a triplé de taille en quatre jours

Mer de Chine : la marée noire a triplé de taille en quatre jours

Mer de Chine : la marée noire a triplé de taille en quatre jours

Dimanche 14 janvier, le naufrage d’un pétrolier iranien entre la Chine et le Japon avait provoqué une marée noire dans la mer de Chine. Selon les chiffres du gouvernement chinois, la nappe d’hydrocarbures a triplé de taille en l’espace de quatre jours. Des images prises par satellite ont en effet permis de détecter trois nappes qui s’étendent sur 334 km2 au total, a indiqué dimanche soir dans un communiqué l’Administration nationale des océans.

111.000 tonnes d’hydrocarbures déversées

Le pétrolier, le « Sanchi », transportait près de 111.000 tonnes de condensats, des hydrocarbures légers, selon le ministère des Transports. Le navire a sombré après avoir brûlé pendant une semaine à la suite d’une collision avec un cargo, à environ 300 kilomètres à l’est de Shanghai. Trente-deux marins ont trouvé la mort dans cette catastrophe, et seuls trois corps ont pu être récupérés.

La marée noire engendrée par le naufrage se déplace vers le nord en direction des côtes sud-coréennes et japonaises. Selon Greenpeace, elle s’étale sur une zone considérée comme importante pour la reproduction de plusieurs espèces de poissons, de calamars et de crustacés, et constitue un lieu de passage pour de nombreux cétacés migrateurs, parmi lesquels la baleine à bosse et la baleine grise.

Une zone déjà en proie à une très forte pollution

Étonnamment, du côté des pêcheurs chinois proches du lieu de l’accident, l’atmosphère est à la résignation. « vu qu’il n’y a plus beaucoup de poissons dans la région de toute façon », explique Wang Junding, un pêcheur de l’île de Zhoushan située au sud-est de Shanghai. « Notre ressource est déjà en cours d’assèchement », ajoute-t-il en précisant que les pêcheurs de la région ont même déjà pris l’habitude de jeter leurs filets plus au nord, vers la Corée.

« Chaque jour qui passe, beaucoup plus de pollution arrive en mer de Chine orientale en provenance du Yangtsé et des autres fleuves que ce que ne représente la marée noire du Sanchi », explique quant à lui Richard Steiner, spécialiste des marées noires basé en Alaska. En somme, il semblerait que la marée noire provoquée par le Sanchi soit presque anecdotique en comparaison avec l’ensemble de la pollution qui frappe la région dans sa globalité. « À plus long terme, la vraie question pour la Chine est d’arrivée à nettoyer cet environnement horriblement pollué », assure Richard Steiner.

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