Fleury-Mérogis : heurts entre les gardiens de prison et les forces de l’ordre

Fleury-Mérogis : heurts entre les gardiens de prison et les forces de l’ordre

Fleury-Mérogis : heurts entre les gardiens de prison et les forces de l’ordre

Ce vendredi matin, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaire devant les bâtiments de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Ces incidents surviennent au quatrième jour d’un mouvement national dans les prisons qui vise à réclamer de meilleures conditions de travail.

Dans le cadre de ce mouvement, vers 7 heures, quelque 150 gardiens de prison de Fleury-Mérogis bloquaient l’accès aux bâtiments pour manifester leur colère. Afin de forcer le passage et de rétablir l’accès, les gendarmes mobiles ont tiré des gaz lacrymogènes.« Les CRS ont chargé, ils nous ont gazés, on a essayé de tenir malgré le gaz et les coups », raconte un dénommé Sacha, surveillant de 28 ans.

Des gardiens épuisés par les agressions et les mutineries

La veille de ces incidents, les gardiens de la plus grande prison d’Europe avaient dû faire face à une mutinerie orchestrée par 123 détenus qui, à la fin de leur promenade, ont refusé de regagner leur cellule.

Jeudi, plus de 123 établissements pénitentiers se sont mobilisés, selon la CGT et l’UFAP-UNSA. Le mouvement concerne « à des degrés divers » 87 établissements sur 188, soit 46% des prisons, à en croire les chiffres de l’administration pénitentitiaire. Cette colère remonte au 11 janvier, après trois agressions de surveillants à Vendein-le-Vieil (Pas-de-Calais), agressés à l’arme blanche par un détenu djihadiste. C’est là que les syndicats se sont réunis pour demander une « gestion spécifique pour les détenus terroristes islamistes et radicalisés » ainsi qu’une revalorisation du métier de surveillant pénitentiaire qui, en raison de ses conditions, n’attire « plus personne ».

Ce mardi soir, à la suite d’une discussion avec la Chancellerie, Emmanuel Macron a promis un plan prison. Les syndicats ont malgré tout décidé de persister dans leurs protestations.

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